Actualités Medias

António Rios de Amorim a été interviewé par le nouveau magazine Amorim Wine Vision, publié par Amorim Cork Italia, en collaboration avec le partenaire média Wine Meridian.

L'entretien a porté essentiellement sur les bouchons de liège dans la filière Vin, qui représentent environ 70 % du chiffre d'affaires du Groupe.

Interrogé sur les stratégies qui ont permis au groupe de s’établir en tant que 1^er acteur sur le marché des bouchons de liège, M. de Amorim a d’abord souligné que le produit clé est le vin lui-même, le bouchon en liège jouant un rôle accessoire : "Le bouchon de liège est une solution durable et de qualité Premium", explique-t-il. "En utilisant des bouchons en liège, nous pouvons améliorer l'empreinte carbone des bouteilles de vin d'environ 30 %. Mais il faut aussi s’intéresser aux performances techniques, en montrant comment les bouchons de liège peuvent influencer l'évolution et le développement du vin en bouteille".

M. de Amorim a évoqué l'écart croissant entre le segment des vins haut de gamme et celui des vins d'entrée de gamme, en identifiant cinq tendances clés dans chaque segment. Pour les vins haut de gamme :

- une orientation claire vers le terroir ;

- l'importance accrue des canaux de vente directe au consommateur pour les domaines viticoles des États-Unis et du Nouveau Monde ;

- l'importance croissante des concours, des prix et des notations des vins ;

- la présence croissante de la viticulture biodynamique, des pratiques biologiques et durables, par exemple le modèle bourguignon.

- la demande croissante et la qualité des vins sans alcool ou à faible teneur en alcool.

Pour le segment d'entrée de gamme, il a identifié un accent croissant sur :

- la durabilité ;

- l'image de marque mondiale ;

- la faible teneur en alcool ;

- l'innovation technologique et l'étiquetage interactif ;

- l'impact calorique.

Concernant les principaux changements et évolutions du marché du vin, António Rios de Amorim identifie 4 tendances clés :

- La premiumisation, un phénomène mondial qui pénalise les vins d’entrée de gamme ;

- Le niveau de consommation de vin relativement faible en Chine ;

- l'augmentation de la consommation d’effervescents, de vins blancs et de vins rosés ;

- l'augmentation de la consommation de spiritueux, notamment en cocktails.

Globalement, il considère que la situation générale du marché du vin est revenue aux niveaux d'avant la crise de Covid, mais les vins d'entrée de gamme perdent du volume et la croissance des spiritueux ralentit la demande pour certains vins.

"Le monde du vin a une forte dimension culturelle (ainsi qu'environnementale, sociale et économique) et je pense qu'il y aura une croissance de ce point de vue. Cela aura un impact négatif sur la consommation de vins d'entrée de gamme. Pour changer cette dynamique, nous devons attendre la reprise du marché chinois et une plus grande poussée du marché américain.

Interrogé sur les principales innovations technologiques et industrielles du Groupe, António Rios de Amorim a déclaré que grâce à ses investissements majeurs en R&D+i, le Groupe a augmenté la performance des bouchons en liège grâce à des solutions pionnières telles que Naturity®, Xpür® et NDtech®, qui augmentent la fiabilité des bouchons en liège sur toutes les gammes et tous les segments.

"Nous avons éliminé le problème du TCA dans le liège et il est maintenant temps de fournir des preuves scientifiques sur la façon dont le liège peut ajouter de la valeur au vin", a-t-il ajouté.

Avec l'importance croissante de la premiumisation sur le marché du vin, comment, selon M. de Amorim, les bouchons de liège vont-ils bénéficier de cette tendance ? "Les meilleurs vins du monde ont toujours choisi les bouchons en liège » rappelle-t-il. « L'industrie du vin est un monde qui aspire à une quête de perfection et tous les domaines viticoles souhaitent produire des vins emblématiques. Le succès commercial d'Amorim repose sur sa forte présence mondiale et sur le fait que ses bouchons sont utilisés par les marques et domaines internationaux les plus prestigieux. Nous investissons en R&D pour prouver scientifiquement que les bouchons en liège sont bénéfiques au vin et avons quantifié cette valeur ajoutée.

Enfin, il lui a été demandé d'identifier les principaux objectifs poursuivis par Amorim en matière de durabilité et d'économie circulaire. Le Président d'Amorim a expliqué que le Groupe a été pionnier dans la démonstration de l'empreinte carbone négative de la production de liège - pour chaque tonne de liège produite, on retient 73 tonnes de CO₂ - mais il estime néanmoins qu'il faut se concentrer davantage sur l’économie circulaire du produit en fin de vie.

L'Italie est un cas d'étude à cet égard, suggère-t-il, puisque Amorim récupère 30 millions de bouchons par an, qui sont réutilisés pour la décoration intérieure, l'isolation ou d’autres produits.

"Nous nous efforçons de reproduire l'exemple italien dans d'autres pays du monde, par exemple en Afrique du Sud. Pour nous, il n'y a pas de déchets, puisque les bouchons en liège usagés sont simplement une matière première. Nous devons améliorer notre processus logistique pour recycler les bouchons en liège usagés. Le liège est un matériau unique qui présente des caractéristiques techniques et durables spectaculaires.

M. de Amorim ajoute que le groupe recycle 240 millions de bouchons en liège par an dans le monde, dont environ 30 millions en Italie. Mais il s'agit d'un niveau relativement faible puisque Amorim produit 25 millions de bouchons par jour.

Il a ensuite évoqué les réalisations de l'initiative de recyclage Suber Design d'Amorim Cork Italia, qui collecte les bouchons de liège usagés et les utilise pour créer des objets de décoration d’intérieur. Cette initiative a été lancée par Amorim en 2011, en coopération avec des organisations à but non lucratif en Italie.

"C'était formidable de présenter ce projet au Salone del Mobile de Milan ou à la Biennale de Venise. Le lien avec le monde de l'architecture, du design et de l'art est toujours pour nous une opportunité de valoriser le liège et de mettre en avant sa valeur ajoutée."